Le Panthéon, une histoire à rebondissement
Publié le 25 février 2014
À l’origine, c’est une église
L’église Sainte-Geneviève, construite selon la volonté de Louis XV, au centre de Paris entre 1764 et 1790.
Sous la Révolution française, elle devient Panthéon
Le 4 avril 1791, l’Assemblée constituante décide de la transformer en Panthéon. La crypte y accueillera désormais les sépultures des grands hommes de la nation. Après Voltaire et Rousseau, ce sont les grands serviteurs de l’Etat, proches de Napoléon, qui y seront inhumés au début du XIXe siècle. Depuis 1885, année de la mort de Victor Hugo, y reposent ceux qui ont mérité de la patrie par leur engagement citoyen ou leur défense des valeurs républicaines, tels Victor Schoelcher, Jean Moulin, Marie Curie et Alexandre Dumas.
Le bâtiment
Construit par l’architecte Soufflot, le monument est une manifestation du style néoclassique, très marqué par l’influence de l’Antiquité (fronton, plan en croix grecque, colonnes corinthiennes).
Les toiles marouflées, datant d’une époque où le lieu était redevenu une église (deuxième moitié du XIXe siècle), présentent des figures monarchiques et religieuses de l’histoire de France. Elles sont l’œuvre de douze peintres de formation principalement académique, presque tous habitués des commandes officielles.
Enfin la présence du pendule de Foucault est à noter. Cette expérience scientifique installée par Foucault lui-même en 1851 est constituée d’une sphère métallique de 47 kg suspendue à un fil de 67 mètres. Elle démontre la rotation de la terre sur elle-même. En raison du grand chantier de restauration actuel, le pendule de Foucault a été déposé pour deux ans.

Le grand chantier de restauration
Le Centre des monuments nationaux (CMN), qui conserve, restaure et ouvre à la visite ce monument, entreprend un chantier de restauration d’envergure afin d’assurer la transmission aux générations futures de ce lieu emblématique de la mémoire nationale.
Depuis de nombreuses années, le Panthéon présente des désordres qui résultent essentiellement de la poussée des grands arcs et localement de l’oxydation des éléments métalliques dont le gonflement fait éclater la pierre. Le phénomène d’oxydation est du à un défaut d’étanchéité.
S’échelonnant sur une dizaine d’années, la campagne de restauration concernera successivement les parties hautes, le péristyle, les intérieurs de l’édifice, les parements extérieurs et enfin les sols extérieurs, pour rendre au Panthéon l’exceptionnel rayonnement qui fut le sien dans le paysage monumental parisien. Ce chantier, qui résoudra de façon pérenne les problèmes structurels de l’édifice, est l’un des plus grands chantiers de restauration en Europe.
Le Panthéon reste ouvert pendant les travaux.
Attention, le pendule de Foucault a été déposé et n’est plus visible.
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